L’économie tunisienne connaît habituellement au cours du mois de Ramadan une chute au niveau du rendement dû à plusieurs facteurs. Le travailleur, qui reste éveillé jusqu’à une heure tardive, ne peut pas donner le rendement nécessaire à l’entreprise. Ajouté au confinement total, prolongé par l’Etat, le manque de rendement ramadanesque met l’entreprise à rude épreuve. Plusieurs entreprises opérant dans différents secteurs d’activité souffre déjà de problèmes dus au Covid-19 qui a amené nombreux pays à réduire les importations, vu la baisse de la demande.
Tout cela a eu des effets désastreux sur les équilibres financiers des entreprises tunisiennes et notamment celles de petite et de moyenne tailles. D’ailleurs, les pouvoirs publics ont pris des dispositions en faveur des entreprises dans l’espoir de les voir reprendre leur activité avec un rythme normal au cours des prochains mois. Le défi à relever par les entreprises est important et doit mobiliser toutes les énergies, et même les citoyens sont appelés à acheter tunisien afin d’encourager la production et sauver des emplois.
En cette période de vaches maigres, l’Etat est appelé, de son côté, à réduire un tant soit peu les importations des produits dits de luxe, que l’on voit encore dans les étals des grandes surfaces. D’autant plus que les équilibres financiers de l’Etat ne sont pas équilibrés. L’objectif est d’exporter plus et d’importer moins pour améliorer le taux de couverture de la balance commerciale tout en sauvant nos entreprises économiques.
Des actions promotionnelles de grande envergure devraient également être menées dans tous les pays du monde et particulièrement ceux qui disposent d’une forte potentialité pour redresser la barre et retrouver le rythme de production de nos entreprises. Plusieurs marchés mondiaux ne sont pas encore exploités par nos entreprises pour diverses raisons, dont celles qui concernent le transport et la logistique à consolider.
C’est dire que l’économie nationale fait partie de tout un écosystème qui doit être mis à niveau pour s’adapter aux nouvelles exigences imposées par le Covid-19. De leur côté, les travailleurs doivent améliorer constamment leur productivité et leur compétences par la formation et l’adoption d’un mode de vie sain. L’innovation et la recherche ne devraient pas être classées dans les derniers rangs.
Avec l’appui des structures spécialisées et l’encouragement de l’Etat, ce domaine devrait être développé davantage, en mobilisant les fonds nécessaires pour produire des produits innovants et compétitifs, capables de pénétrer dans les marchés mondiaux et de créer de nouvelles opportunités d’emploi.